Mercredi 28 avril, une baleine à bosse a été observée et filmée par des plaisanciers au niveau des Ébihens, un archipel situé entre Saint-Cast-le-Guildo et Saint-Briac. Une observation de plus en plus fréquente en Manche ces dernières années, mais très rare dans ce secteur. Sur une vidéo de quelques secondes, on distingue nettement le dos de l’animal plongeant devant l’île des Ébihens. L’identification a été confirmée par l’association naturaliste cancalaise Al Lark, qui étudie les peuplements de cétacés transitant le long du littoral.

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Un animal imposant

En recueillant les premières observations des plaisanciers, l’association a d’abord cru à un petit rorqual, mais l’identification a pu être confirmée sur vidéo, grâce à la forme si particulière de l’avant de l’aileron. « Nous n’avons pas pu évaluer l’âge de cette baleine, mais il faut savoir que les petits font déjà sept à huit mètres de long », indique Morgane Perri, chargée de mission scientifique à Al Lark. « Ce sont des animaux particulièrement imposants ».

Pour elles, la côte d’Émeraude est un cul-de-sac et la baleine observée a pu choisir de passer par là pour de multiples raisons, les courants, les bancs de poissons, le trafic maritime…

De passage près des côtes

« Les baleines à bosse sont des migratrices », poursuit Morgane Perri. « Au printemps, certaines passent par la Manche pour rejoindre la mer du Nord, où elles trouvent de la nourriture en abondance ». Habituellement, elles prennent une route directe qui les fait passer plus au nord. « Pour elles, la côte d’Émeraude est un cul-de-sac et la baleine observée a pu choisir de passer par là pour de multiples raisons, les courants, les bancs de poissons, le trafic maritime… ».

Une observation rare, donc, dans le secteur, mais pas si exceptionnelle en Manche, où plusieurs spécimens sont vus chaque année. Une récurrence qu’Al Lark explique par l’augmentation des populations de baleine et celle des témoignages humains, souvent filmés et abondamment partagés.

Le Télégramme